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Non au licenciement de FATHY MAYANT

La solidarité ! c’est maintenant...

vendredi 2 juillet 2004

(à Diffusez sans modération)
Non au licenciement de FATHY MAYANT

Il y a un an, les femmes de ménage d’Arcade sortaient victorieuses d’un conflit d’un an contre Arcade et le groupe ACCOR. Cette lutte pour la dignité et contre l’esclavagisme moderne orchestré par ACCOR a forcé cette multinationale à modifier ses comportements moyenâgeux.

Pour ACCOR et Arcade, l’heure de la revanche, et de la vengeance a sonné ! Fathy Mayant, déléguée SUD nettoyage, porte-parole des grévistes, a toujours été en première ligne dans cette lutte courageuse. Elle est donc la première attaquée. Elle vient de recevoir sa lettre de licenciement pour avoir dépassé son crédit d’heures syndicales !

Accor et Arcade ont réussi à obtenir le soutien de l’inspection du travail du 10ème arrondissement de Paris qui a donné son accord à ce licenciement. En licenciant Fathy Mayant, la multinationale ACCOR veut montrer à son personnel qu’elle détruira tous ceux qui ne courberont pas l’échine. Ensuite, elle réinstallera sa précarité, son harcèlement, ses méthodes esclavagistes... Nous ne laisserons pas faire !

RASSEMBLEMENT/DIFF de tract devant l’hôtel IBIS face à la gare.
Samedi 03-07 à 15h00.

1 er SIGNATAIRE : SUD nettoyage/ SUD rail/ SUD éducation/ SUD service public/ SUD AFPA
UL CNT Toulouse/ COLLECTIF 31 CONTRE LA PRÉCARITÉ/...

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(complément d’info)

Pour en finir avec l’esclavage !
Solidarité avec les salariées grévistes d’Arcade

Arcade est une société pratiquement inconnue. Pourtant, elle intervient en
tant que sous-traitant dans la majorité des hôtels français du groupe ACCOR
(Atria, Coralia, Etap, Formule 1, Frantour, Ibis, Libertel, Mercure, Motel
6, Novotel, Parthenon, Sofitel, Thalassa.). Ce sont en effet ses salariés
qui assurent le nettoyage des chambres. Il s’agit surtout de femmes venues
du tiers monde, sachant souvent à peine lire ou écrire, parfois sans
papiers, et donc particulièrement faibles face aux exploiteurs qui les
embauchent.

Officiellement ces femmes sont payées 7,16 euros brut l’heure, soit à peine
plus que le Smic. Dans les faits, en leur imposant un système de quotas, on
les soumet au travail aux pièces. On leur attribue un nombre déterminé de
chambres à nettoyer, sur la base de 17 minutes de travail par chambre, mais
si elles dépassent ce temps - chose d’autant plus inévitable que les
contrôles sont incessants - le temps de travail supplémentaire n’est pas
payé. Quand il n’y a pas de travail, elles sont déclarées en heures d’
absence. Les contrats sont des temps partiels imposés, mais dans la pratique
elles travaillent plus de 35 heures.

Arcade pensait avoir embauché un personnel taillable et corvéable à merci,
car dans l’incapacité de se défendre (pas toujours en règle question
papiers, connaissant mal le droit, parlant peu le français) et ne se privait
pas de les pressurer comme des citrons, avant de s’en débarrasser dès que la
fatigue accumulée et les maladies de la colonne vertébrale les avaient
usées. Cela évidemment avec la complicité active du groupe ACCOR, qui réduit
ses coûts en imposant des conditions drastiques aux sous-traitants.

Mais depuis le 7 mars une partie d’entre elles se sont mises en grève et ont
mené un certain nombre d’actions contre les directions d’Arcade et d’ACCOR
pour revendiquer des conditions de travail normales et des salaires décents.
Leurs revendications sont les suivantes :

 Une prime de fin d’année de 305 euros pour tous
 L’arrêt des menaces et des pressions sur le personnel et le respect des
horaires prévus dans les contrats
 Des contrats à temps complet pour tous les salariés (151 heures)
 L’annulation des sanctions contre le personnel et notamment des 8
licenciements
 Une réduction des cadences de travail à 2,5 chambres pour les 3 étoiles et
3 pour les 2 étoiles.

Aidez-les à gagner contre ces négriers modernes. Ne dormez pas dans un hôtel
du groupe ACCOR. Faites connaître autour de vous, dans votre pays, ce qui se
passe aujourd’hui au cour de la riche Europe.
Protestez auprès de l’accueil et de la direction de votre hôtel ;
écrivez-leur en exprimant votre opposition à ces formes d’exploitation et
votre solidarité envers la lutte des salariées d’Arcade.

Collectif de solidarité avec les salariés d’Arcade en grève