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Solidarité avec les sans-papiers

Seule la lutte paye  !!!

Solidarité avec les sans-papiers

lundi 19 mai 2008

Après des années de propagande des différents gouvernements autour du thème « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », la lutte actuelle des travailleurs sans papiers leur permet d’apparaître publiquement
comme participant activement à l’économie de notre pays. Depuis le 15 avril, des centaines de sans-papiers sont sortis de l’anonymat pour dénoncer leurs conditions de vie et l’hypocrisie dans laquelle les lois relatives à l’immigration les maintiennent (lois Pasqua, Debré, Chevènement, Sarkozy).

Des grèves ont été lancées, principalement dans la région parisienne, pour obtenir la régularisation de leur situation. La mobilisation se développe également à Lyon, dans les Alpes-Maritimes et à Toulouse.
A une époque où tant de travailleurs « en règle » assistent à la destruction de leurs acquis sociaux, ce mouvement est exemplaire car il est mené par des travailleurs sans droits (prud’hommes, Sécurité sociale, assurance chômage) qui prennent donc tous les risques.
Il met en avant des travailleurs qui ont, pour la plupart, un contrat de travail et des fiches de paye, mais n’oublions pas que nombre de travailleurs sans papiers sont contraints de travailler sans être déclarés dans les métiers les plus pénibles (bâtiment, restauration, nettoyage, etc.).

La circulaire Hortefeux du 7 janvier 2008 est venue expliquer quels sont, pour le gouvernement, les métiers qui nécessitent de la main-d’œuvre. Ils ont été définis en fonction des besoins de l’économie régionale (en Midi-Pyrénées, par exemple, technicien de la vente à distance, informaticien expert, pilote d’installation et de production cimentière, etc.), autant dire qu’elle ne va pas concerner grand monde. Et même quand les critères sont remplis, la régularisation reste exceptionnelle et toujours soumise au pouvoir discrétionnaire du préfet. Les sans-papier‑e-s n’ont donc pas grand-chose à attendre de cette circulaire !
La priorité du gouvernement reste les 25 000 expulsions par an. Pour parvenir à cet objectif, tous les moyens sont bons : durcissement de la loi,
contrôles au faciès, rafles, construction de centres de rétention, etc.
Les travailleurs sans papiers ne sont pas seuls concernés par l’extrème précarité de leur situation. Les membres de leurs familles, les étudiant-e-s, les étranger-e-s malades, les réfugié-e-s, tous rencontrent les mêmes difficultés en matière d’accès à un logement stable et décent, à la Sécurité sociale, bref… aux droits les plus élémentaires.
Le gouvernement a tout intérêt à ce que les sans-papiers restent isolés et
sans soutien. La grève des travailleurs sans papiers nous montre que seule
la mise en place d’un rapport de force et la solidarité permettent d’obtenir des droits.

Le gouvernement a tout intérêt à ce que les sans-papiers restent isolés et sans soutien. La grève des travailleurs sans papiers nous montre que seule la mise en place d’un rapport de force et la solidarité permettent d’obtenir des droits.

Sur Toulouse, des sans-papier-e-s, travailleurs ou non,
se rassemblent et s’organisent pour obtenir leur régularisation.

Soutenons et développons cette lutte ! Rassemblement samedi 24 mai à 15 h place Jeanne d’Arc

– Ni quota, ni cas par cas : régularisation de toutes et tous les sans papier-e-s par la carte de dix ans
– Des papiers pour toutes et tous ou pour personne
– Liberté de circulation et d’installation
– Fermeture des centres de rétention


Signataires du collectif anti-expulsion : AGET-FSE, Act’up, AL, CGA, CNT 31,
Comité Empalot solidaire des sans-papiers, RUSF, SUD étudiant 31, des individuEs

Contact : antiexpulsion@ouvaton.org