Accueil > Actualité des luttes > Samedi à Myrys : Solidarité Action Directe

Samedi à Myrys : Solidarité Action Directe

samedi 1er décembre 2007

Rappel - Samedi à Myrys : Solidarité Action Directe

Art direct

Exposition – Vente

œuvres offertes en soutien aux prisonniers d’Action Directe

Du 1er au 7 décembre 2007

Mix’art Myrys 12, rue Ferdinand-Lassalle –Toulouse

Ponts-Jumeaux – Métro ligne B (station Canal-du-Midi), bus 15 et 16

Contact : Mix’art Myrys Tél : 05 62 72 17 08

Les prisonniers d’Action Directe ont purgé plus de vingt ans de prison. Cette exposition est une nouvelle marque de solidarité à leur égard.

Des vieux mots pour une vieille histoire toujours d’actualité... L’utopie des peuples, les luttes pour la liberté, l’émancipation, la révolution, cent fois à recommencer et parfois les armes à la main. Les luttes sociales des années 1960-1980, période d’effervescence mondiale où la volonté de transformation des rapports de domination s’exprime jusque dans les actes. L’ancien monde injuste et misérable est à abattre, il y a l’espérance d’un changement profond, imminent et possible. Un désir de bouleversements radicaux émane de toutes les couches défavorisées de la société : jeunes, travailleurs, immigrés... Des actions directes rompent avec l’hégémonie de la violence des patrons et de l’Etat. Violence combien incommensurable. En 1978, l’organisation Action Directe se constitue. En 1987, après dix ans de lutte armée, les derniers membres sont arrêtés et jugés par une cour spéciale, pas tant pour avoir pris les armes que pour avoir osé déclarer la guerre à la guerre.

Froide logique de vengeance, l’Etat enferme et torture dans ses prisons, c’est le prix à payer pour la résistance. Isolement pendant de longues années, mauvais traitements, c’est le quotidien des prisonniers en lutte, de tous les récalcitrants au système pénitentiaire. C’est ce que vivent de nombreux prisonniers, c’est ce qu’ont vécu les prisonniers d’Action Directe avant d’espérer remettre les pieds dehors après plus de vingt années.

Cette histoire n’est pas une abstraction, c’est la vie de femmes et d’hommes que l’Etat tente de briser. Joëlle Aubron est morte quelques mois après sa libération, comme pour nous dire que l’administration n’avait pas réussi à la tuer à l’intérieur. Nathalie Ménigon est en semi-liberté, prisonnière. Régis Schleicher, Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan posent toujours des demandes de mise en liberté conditionnelle alors que leur peine de sûreté est accomplie depuis longtemps.

Mais qu’est-ce que l’art vient faire dans cette galère ?

De nombreux peintres, dessinateurs, photographes, écrivains et sculpteurs... ont souhaité s’associer à cette initiative contre l’oubli, contre l’acharnement judiciaire. Les œuvres seront vendues au bénéfice des prisonniers (cantine, trajets journaliers pour la semi-liberté, frais médicaux non remboursés, frais pour le travail extérieur...).

Une semaine d’exposition :

[*Samedi 1er décembre : vernissage à partir de 18 h, inauguration officielle à 20 h.*]

Mercredi 5 décembre : soirée débat sur la situation des prisonniers d’action directe en particulier et sur l’enfermement en général (film, lecture de textes, discussion...) à partir de 19 h.

Vendredi 7 décembre : apéro à partir de 20 h. Dévernissage aux flambeaux, soupe à l’oignon et vin chaud, vente aux enchères. Les œuvres seront vendues tout au long de l’exposition, les dernières et celles créées pendant l’exposition seront vendues aux enchères en nocturne à 22 h.