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FUSION ANPE-ASSEDIC : QUI TIRE LES RÊNES ?

mardi 20 novembre 2007

Même si Noël approche, la fusion du service public de l’emploi qui sera
déposée dans les souliers des personnels et des usagers de l’ANPE et de
l’ASSEDIC, aura été fabriquée dans les ateliers de Saint Nicolas et du
Pére Fouettard.

L’avant projet de loi annonce nettement la couleur dans ses priorités : « 
Article 311-7 : Une institution nationale dotée de la personnalité civile
et de l’autonomie financière a pour mission de : 1° Prospecter le marché
du travail, procéder à la collecte des offres d’emploi, aider les
employeurs à les pourvoir et lutter contres les discriminations à
l’embauche [ alors que le décret 801 introduit des discriminations à
l’indemnisation des travailleurs étrangers !], 2° Procéder aux inscriptions
sur la liste des demandeurs d’emploi, tenir celle-ci à jour dans les
conditions prévues aux articles L311-5 et L311-5-1 et assurer le contrôle
de la recherche d’emploi dans les conditions prévues à l’article
L351-18... ». .
Article L351-18, qui prévoit entre autres, « les conditions dans
lesquelles les agents chargés du contrôle ont accès, pour l’exercice de
leur mission, aux renseignements détenus par les administrations sociales
et fiscales, ainsi que par les institutions gestionnaires du régime
d’assurance chômage » par décret du Conseil d’Etat. Voici donc nos métiers
dotés d’une nouvelle panoplie répressive qui améliorera grandement le
retour à l’emploi des chômeurs... de gré ou de force !

Les personnels aussi vont être gâtés ! Les fermetures de sites leurs
offriront aussi des perspectives de voyage (et de déménagement). Avec ça,
un contrôle renforcé (« qualité » bien sur) de l’activité individuelle
sera imposé.
Les surprises ne s’arrêteront pas là : « Le statut des agents est fixé par
une convention collective agrée par l’Etat (article L311-7-8). Des
dispositions spécifiques sont prévues à l’article 6 du projet de loi pour
permettre aux personnels issus de l’ANPE et de l’ensemble Unedic-Assedics
de conserver, pendant la période de transition, les garanties résultant de
leurs statuts respectifs... ». Il est possible qu’un petit pécule leurs
soit octroyé, histoire d’acheter leur promesse d’allégeance au nouveau
statut... en attendant que celle-ci soit obligatoire en 2011. Le tout pour
atterrir dans une « institution nationale dotée de la personnalité civile
et de l’autonomie financière » aux contours incertains... pour celles et
ceux qui croient encore au Pére Noël.


ANPE, ASSEDIC EN GREVE A PARTIR DU 27 NOVEMBRE 2007 !

Face à la privatisation et au démantèlement du Service Public de l’Emploi,
à la dénaturation des missions vers plus de flicage (tant pour les usagers
que pour les personnels), la remise en cause des garanties sociales et
les suppressions de postes, qui se profilent, les salariés de l’ANPE et de
l’ASSEDIC doivent se mobiliser aux cotés des chômeurs. Construisons nos
luttes, sous le contrôle de la base, à partir des assemblées générales
souveraines.

Pour inverser la va-peur, une mobilisation massive et déterminée est
nécessaire !
« La grève est l’arme des travailleurs puisqu’elle rappelle que ce sont
eux qui produisent, transportent, éduquent, soignent... au bénéfice de
l’ensemble de la société. N’en déplaise aux adeptes de la loi de la
jungle, la grève reste bien un des derniers actes « altruiste » et « 
solidaire ». La grève dérange, soit, mais sans elle, pas de congés payés,
pas de retraite, de droit du travail, de loisirs, de pouvoir d’achat, de
soins, de protection des salariés, de services publics de qualité...
Lutter ensemble, dans une communauté d’intérêt, non pour le seul bénéfice
individuel mais pour le bien commun, c’est une évidence pour le gréviste
qui ne partage que les gains de sa lutte, jamais les pertes ».

CNT


Paris, le 17 novembre 2007

Section ANPE syndicat santé-social région parisienne

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