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Toutes et tous en grève !

mardi 16 octobre 2007

PROTECTION SOCIALE, SERVICES PUBLICS, SALAIRES :
DE L’ARGENT, IL Y EN A...
DANS LES CAISSES DU PATRONAT !

[*TOUTES ET TOUS EN GREVE LE 18 OCTOBRE !*]
[*RDV à 14h00 Place Arnaud Bernard.*]


Protection sociale, retraites et Sécu : la fin du principe de solidarité ?

Le régime des retraites et la Sécurité Sociale ne cessent de subir des
attaques de plus en plus violentes, remettant en question les principes
même de la solidarité et de l’universalité, des piliers pourtant
fondateurs de la protection sociale en France.
Sous prétexte de lutter contre de pseudo-privilèges, le gouvernement
s’en prend aujourd’hui aux retraites des cheminots pour mieux s’en
prendre demain à nous tous, salariés du public comme du privé. Rappelons
que le passage aux 41 ans de cotisation pour tous est prévu dès 2009
puis à 42 ans en 2013. Mais les vrais privilèges ne sont pas là où on
nous le dit. Les patrons quant à eux sont exonérés de cotisations
sociales, plus de 200 milliards de cadeaux leur ont été fait depuis
1991. Et on ose nous parler du trou de la Sécu ! Celui-ci n’existe pas !
Il a été créé et creusé de toutes pièces par les exonérations et cadeaux
de l’Etat au patronat afin de justifier le passage petit à petit d’un
système de santé basé sur la solidarité aux assurances privées et ainsi
substituer le profit à la solidarité !


Casse programmée du service public...

Avec 23 000 suppressions de postes en 2008, puis 50 000 à 60 000 prévues
tous les ans dès 2009, auquel s’ajoute le recrutement par CDI de droit
privé au lieu du statut de fonctionnaire, c’est la mort du service
public qui est en route.
Les suppressions de postes auront lieu dans les écoles, les collèges et
lycées, les hôpitaux, les administrations, au mépris des usagers, alors
que pour lutter contre le chômage et améliorer ces services ce sont des
embauches massives dont nous avons besoin. C’est donc la qualité des
services publics offerts qui va profondément se dégrader et l’on sait
que ce sont les classes populaires qui en subissent les plus grands
méfaits, renforçant ainsi les inégalités sociales. La place du service
public dans une société est le reflet des choix sociétaires de celle-ci
et aujourd’hui se dessine une société capitaliste de plus en plus
inégalitaire et autoritaire.


Public ou privé, tout le monde va y perdre !

Les attaques contre la Protection sociale et les services publics
s’ajoutent à la remise en cause du code du travail, pour mieux le
précariser, à la limitation du droit de grève, pour mieux nous faire
taire ainsi qu’aux attaques contre les étrangers, pour mieux détourner
notre colère des vrais responsables de la situation sociale en oubliant
de préciser que les travailleurs immigrés sont aussi des producteurs de
richesses qui cotisent pour remplir les caisses de la Sécu et payer les
retraites.

Pourtant, d’autres solutions existent. Le seul remboursement des
cotisations patronales non versées depuis 1991 rembourserait le "trou"
de la Sécu. L’embauche massive de jeunes là où on en a besoin
permettrait de laisser les plus âgés partir pour une retraite bien
méritée. La taxation des profits de la spéculation, l’arrêt des cadeaux
(exonérations, stock options, golden parachute...) pourrait être investi
dans les services publics tellement plus utiles à la population.


Toutes ces attaques sont faites contre les travailleurs, il faut dire
stop ! Stop à ce gouvernement qui enrichit les plus riches et appauvrit
les salarié-e-s !

En 1995, les cheminots, les postiers, les enseignants et les salariés du
privé ont empêché la mise en place du plan Juppé sur la Sécu. En 2006,
les lycéens et les jeunes des classes populaires ont imposé l’abandon du
contrat première embauche. La force des travailleurs c’est la
mobilisation, la lutte et la grève ! S’ils attaquent sur tous les
fronts, nous devons répondre tous ensemble ! Faisons du 18 octobre la
première étape d’une mobilisation générale contre ce gouvernement au
service du patronat et pour affirmer d’autres choix sociétaires en terme
de partage des richesses !

Pour faire céder le gouvernement, une journée de grève ne suffira pas.
Il faut commencer à construire une grève reconductible et cela passe
notamment par des appels à des Assemblées générales interprofessionnelles !



Exigeons et battons-nous pour :

* le retour aux 37,5 annuités pour tous et toutes ;
* l’arrêt des exonérations patronales et leur remboursement pour boucher
"le trou" de la Sécu ;
* la création massive de poste dans les services publics pour les
besoins de la population ;
* l’arrêt du recours à l’emploi précaire ;
* l’abandon des franchises médicales.

Tout cela dans un premier temps, car il nous faut préparer l’avenir avec
un nouveau système de protection sociale qui pourraient s’inspirer de
ces propositions.


Nos revendications sur la retraite à plus long terme :

Les cotisations (salariales ou patronales) qui financent les différentes
caisses sont dans tous les cas du salaire socialisé. Nous devons donc
réclamer qu’elles apparaissent comme telles. C’est à dire la suppression
des charges patronales (qui n’existent que sur le papier : ce sont nos
salaires !), le financement des organismes de solidarité uniquement sur
les revenus des travailleurs ( avec augmentation des salaires bruts,
pour que les revenus nets ne changent pas ou augmentent) et la création
d’une caisse unique (sécurité sociale, retraite, assurance chômage) pour
tous les travailleurs-euses (salarié-e-s ou non) gérée directement par
les travailleurs (avec des mandats courts révocables et non cumulables).
Nous en profiterions pour revenir aux 37,5 années de cotisations pour
toutes et tous, voir une évolution vers les 35 années ou encore une
cessation progressive d’activité qui permettrait aux plus anciens-nes de
faire profiter aux plus jeunes de leurs expériences dans des conditions
de travail adaptées à leurs conditions physiques. De la même façon, nous
pourrions revoir la question des pensions de retraite et des indemnités
de chômage de manière à réduire l’écart entre celles-ci en remontant les
plus basses. Enfin, si certaines professions sont plus pénibles que
d’autres, nous pourrions envisager de réduire la durée des cotisations
et d’avancer l’âge de la retraite en se basant sur des critères
objectifs ( par exemple la durée moyenne de vies et les statistiques
d’accidents du travail et de maladies professionnelles). Il s’agit
d’aligner les retraites sur les conditions les plus avantageuses pour
tous les travailleur-se-s.