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De la maternelle à l’université... Le service public d’éducation mis à mort !

vendredi 31 août 2007

Le rouleau compresseur libéral poursuit inexorablement son œuvre de démolition sociale.

Inévitablement le nouveau gouvernement ne fait qu’accentuer le mouvement.

Celui d’une remise en cause des conquêtes sociales obtenues au siècle précédent, du démantèlement du système de protection sociale et de la casse du service public afin de répondre aux exigences de la mondialisation libérale et des nouvelles normes de gestion capitaliste.

Après s’être attaqué aux transports, aux postes et télécommunications, à la santé et à l’énergie, c’est au tour du service public d’éducation, de la maternelle à l’université, de se retrouver en première ligne.

Celui-ci est à son tour confronté aux choix d’austérité budgétaire, à l’accroissement massif de la précarité et plus largement aux politiques libérales de privatisation.

L’ensemble des acteurs du services publique d’éducation, salarié-e-s comme usagers (parents, élèves, étudiants...) vont faire les frais de ces logiques réactionnaires.

Le gouvernement a décidé d’aller vite, à l’image de la loi sur l’autonomie des universités passée en plein été afin d’éviter toute mobilisation étudiante, dans le but de limiter au maximum toute réaction et contestation.

A nous donc de réagir vite, de nous mobiliser et d’inverser la tendance !

Casse du service public et austérité budgétaire

Avec 11 200 suppressions de postes annoncés dans le primaire et secondaire, le gouvernement taille dans le vif au niveau des personnels.

Cela va bien sûr avoir des conséquences sur les conditions de travail des personnels en place mais aussi sur toutes celles et tous ceux qui aspirent à travailler pour le service public d’éducation.

Conséquence logique de cette mesure, le nombre de postes ouverts aux concours de l’Education nationale sera réduit et des milliers d’étudiant-e-s vont se retrouver sur le carreau.

Plus généralement, c’est la qualité du service public d’éducation offert qui va profondément se dégrader et l’on sait que c’est les classes populaires qui en subissent les plus grands méfaits, renforçant ainsi les inégalités sociales et scolaires et le rôle de reproduction sociale de l’institution.

La précarité pour tous et à tous les étages

Cette logique de casse du service public va encore accroître le développement de la précarité.

Le recours aux personnels précaires, pour combler les postes supprimés va augmenter en même temps que se multiplient les types de contrat précaire, divisant un peu plus les personnels dans leurs intérêts, luttes et revendications.

Plus généralement, avec la remise en cause du statut de fonctionnaire et des CDI dans le privé, la précarité est en train d’être instituée comme norme de société.

Les étudiants, tout aussi diplômés qu’ils soient, et plus généralement l’ensemble de la jeunesse, vont se retrouver confrontés à une société où le salariat rimera encore plus avec précarité.

Politique libérale de privatisation

Tout cela s’inscrit dans une politique générale de casse et de privatisation des services publics.

Avec la loi d’autonomie des universités, le renforcement des pouvoirs hiérarchiques des chefs d’établissement, les projets d’établissement du premier degré, le but visé est la mise en concurrence des différents établissements.

Petit à petit, va se dessiner une éducation à plusieurs vitesses qui sera le reflet et l’amplificateur du creusement des inégalités sociales.

Il en sera alors fini d’une éducation commune au plan national, gratuite et assurée dans le cadre du service public.

La place du service public dans une société est le reflet des choix sociétaires de celle-ci.

Aujourd’hui se dessine une société capitaliste de plus en plus inégalitaire et autoritaire. Il est donc plus que temps de se mobiliser et de développer des luttes permettant de faire émerger d’autres choix de société réservant une autre place pour les services publics dans le plus grand intérêt de ses salarié-e-s et de ses usagers.

Coopération pédagogique, direction collégiale etc. : les pistes sont nombreuses dans l’éducation.

Réunissons-nous partout en assemblée générale, en réunion d’information syndicale afin de discuter de cette situation et construire une mobilisation et, au-delà des simples journées d’action, construisons un rapport de force qui nous soit enfin favorable.

La jeunesse a montré avec la lutte contre le CPE qu’il était possible de faire reculer les lois anti-sociales du gouvernement.

Enfonçons le clou !