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Et maintenant ? Battons nous sur notre terrain !

lundi 4 juin 2007

Au moins avec Sarkozy les choses sont claires. Pendant toute la campagne et pendant les cinq ans où il était dans les gouvernements UMP successifs il a clairement affirmé avec arrogance son projet de casse des conquêtes sociales : remise en cause du droit de grève, faire travailler plus les salariés pour permettre aux patrons de gagner plus, fin du CDI et du CDD remplacés par un « Contrat Unique » précaire pour tous, sans parler du mépris avec lequel il parle des chômeurs. Et bien sûr, le programme de Sarkozy c’est aussi le renforcement de la répression et du flicage contre les travailleurs immigrés et leurs familles.

Mais pas d’abattement ni de résignation ! Notre terrain à nous, travailleuses et travailleurs, ce ne sont pas les élections, mais la lutte dans les entreprises et dans la rue. La victoire électorale de Chirac en 1995 n’a pas empêcher la grève de novembre-décembre contre le plan Juppé, grève qui a chassé son initiateur du gouvernement. Et c’est déjà face à Sarkozy et à l’UMP qu’en 2006 nous avons obtenu le retrait du CPE.

Alors oui, le programme de casse des conquêtes sociales que promet Sarkozy à ses maîtres du MEDEF, il ne pourra l’appliquer que si nous le laissons faire. Et la meilleure défense, c’est de passer dès maintenant à l’offensive ! Comme chez Airbus où, face à la provocation d’une prime ridicule de 2,80 euros au moment où leur ancien patron Noël Forgeard part avec 8,4 millions d’euros, les ouvriers ont répondu par une grève spontanée et reconductible, et ce malgré l’avis des syndicats majoritaires.

Et, déjà, contrairement à ce dont rêvaient les présidentiables et les patrons, il n’y a eu aucune trêve électorale cette année. A nous de faire en sorte qu’il n’y ait pas non plus « d’état de grâce », et de lutter dès à présent dans les entreprises et dans les rues.

En plus des luttes « contre » nécessaires contre les licenciements et les suppressions d’emplois, des grèves éclatent aussi pour les salaires. De la grève exemplaire des ouvriers de PSA Aulnay à celles des Centres de Tri, de Clear-Channel ou de Sitta Ile-de-France montrent non seulement l’urgence d’augmenter les salaires (ça, on s’en rend compte tous les mois !) mais aussi que des luttes offensives sont possibles, que dans des secteurs aussi différents que le nettoyage, l’automobile, le commerce ou les services publiques, partout les salariés avancent les mêmes revendications.

- Le SMIC à 1500 euros nets tout de suite ! 300 euros d’augmentation sur les salaires, les retraites et les indemnités-chômage !

- Interdiction des licenciements sous peine de réquisition des entreprises !

- Réduction du temps de travail sans flexibilité avec embauches correspondantes pour lutter contre le chômage !

- Embauche définitive des travailleurs précaires, transformation des CDD et contrats d’intérim en CDI dans le privé et titularisation des précaires dans le public !

- Levée du secret bancaire et commercial, ouverture des livres de comptes, pour permettre un contrôle des travailleurs et de la population sur les entreprises !

« Ensemble tout devient possible » nous dit Sarkozy ? Et bien chiche ! Prenons le au mot ! Et montrons que tous ensemble, salariés du public ou du privé, chômeurs ou salariés, français ou immigrés, nous pouvons non seulement empêcher l’application de son programme anti-ouvrier, mais aussi imposer nos revendications ! Notre force, c’est notre action collective ! Notre force c’est la grève !

UL CNT Besançon, CNT Jura, CNT Nord Franche-Comté.