Accueil > Actualité des luttes > Santé Social Éducation > Contre l’enfermement des mineurs

Contre l’enfermement des mineurs

mercredi 21 mars 2007

La prison pour mineurs de Lavaur "ouvre" ses portes.
La CNT-éducation 31 appelle à la manifestation contre l’EPM de Lavaur le samedi 24 mars ( rendez vous à la gare SNCF de Lavaurà 10h)

Une réunion débat aura lieu à la salle Castelbou à Arnaud-Bernard le jeudi 22 mars.

Dire non aux prisons pour enfants !

Un établissement pénitentiaire pour mineur va ouvrir à Lavaur (Tarn, 81). A cause de la loi Perben de 2002 des enfants pourront être internés dans des centres fermés (C.E.F) dès de 10 ou dans des établissements pénitentiaires pour mineurs (E.P.M) dès 13 ans.
L’éducation nationale fait actuellement une proposition de 4 postes d’enseignants (professeurs des écoles) pour l’EPM de Lavaur.
La CNT-FTE appelle au refus de ces postes.
Quel enseignant peut vouloir gagner son salaire en cautionnant l’emprisonnement de mineurs de 13 ans ? Notre métier vise à l’épanouissement de l’individu. Or ces prisons ne savent créer que des individus multirécidivistes comme elles l’ont montré avant guerre.
La prison n’est pas un centre de formation, c’est un étau qui brise l’humain. Nous savons très bien que face à des adolescents qui ne resteront en moyenne que 3 ou 4 mois dans le même établissement, nos tentatives d’éducation ne peuvent être que poudre aux yeux.
De plus, une telle politique répressive vise uniquement une catégorie de population que l’on souhaite miséreuse pour pouvoir mieux l’exploiter. L’état se sert de notre argent pour enfermer les pauvres. Ce même argent serait bien mieux utilisé pour une véritable éducation qui serait le meilleur système préventif.
Nous sommes des enseignants, pas des matons.
Nous avons choisi l’éducation, pas la répression.
REFUSONS CES POSTES.
Nous ne laisseront alors à l’administration qu’un choix limité :
_ Fermer ces postes.
_ Placer sur ces postes des enseignants sortants de l’IUFM, sans expérience, ou des personnes prises sur la liste complémentaire du concours. Ces deux possibilités seraient alors aussi indignes que l’enfermement lui même des enfants que ces enseignants auraient en face d’eux.

Pas de carotte, pas de bâton
NI FLIC, NI MATON.
Pour une éducation émancipatrice