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Les prisonniers d’action directe : une histoire oubliée ?

vendredi 12 janvier 2007, par Nono

Actuellement, georges Cipriani, nathalie Menigon, Jean Marc Rouillan et Régis Schleicher sont encore détenus pour des faits ayant eu lieu il y a une vingtaine d’années. Leur camarade Joëlle Aubron, elle, n’aura été libérée pour raison médicale que parce que sa mort, survenue le premier mars 2006, était certaine.

S’inscrivant dans la lignée des mouvements révolutionnaire des années 1970, leur organisation revendiquait de nombreuses actions anticapitalistes et anti-impérialistes. Et c’est dans ce cadre que ces militants ont agi.

Régis Schleicher a été arrêté en mars 1984 et condamné pour complicité dans l’affaire de la rue Trudaine, alors que d’autres inculpés dans le même dossier sont aujourd’hui en liberté, pour avoir purgé leurs peines. Joêlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Menigon et Jean Marc Rouillon ont été arrêtés en février 1987 et condamnés à l’emprisonnement à perpétuité par une cours d’assise composée uniquement magistrat (sans jurés populaires). C’est la loi de 1986 dite antiterroriste qui avait crée cette juridiction spéciale.

Tous ont connu des conditions d’incarcérations particulièrement difficiles :

Plusieurs années d’isolement total,

courriers censurés, régulièrement bloqués, communication avec l’extérieur entravée,

Permis de visite délivré au compte goutte et pendant des années limités à la seule famille.
Il s’agissait des les isoler, de les abstraire de tout contact social, d’entraver au maximum leurs liens avec l’extérieur. Chaque espace conquis le fût par la lutte (notamment plusieurs grèves de la faim, très longues...)

Georges cipriani, Nathalie Ménigon et jean marc rouillan ont terminé depuis février 2005 la peine de sureté de 18 ans qui accompagnait leur condamnation à la prison à perpétuité. Régis Schleicher, quant à lui, l’a terminée depuis 1999. ils peuvent donc prétendre à une libération conditionnelle. À ce jour toutes leurs demandes ont étés rejetées.

Le traitement d’exception que subissent les prisonniers d’action directe s’est encore durci en 2006, avec la mise en place d’une nouvelle juridiction « anti-terroriste ».

En effet l’article 14 de la « loi relative à la lutte contre le terrorisme et portant dispositions diverses relatives à la sécurité et aux contrôles frontaliers ». met en place la centralisation des décisions à Paris et manifeste clairement, par ces dispositions spéciales, la possibilité de l’état Français de maintenir ces incarcérations ad vitam aeternam. La volonté est claire : sans repentir, pas de libération. Par toutes ces mesures d’ exceptions, le but est encore et toujours de manifester la toute puissance de l’état et de son appareil répressif en cas de
contestation politique. Pour ceux qui subissent encore cette logique méprisant leur vie même, manifestons notre soutien.

Adresses des militants d’action directe incarcérés

Georges Cipriani : 4364/1239 MC Ensisheim

49, rue de la 1ere armée, 68190 Ensisheim

Nathalie Ménigon : 2173J CD Bapaume

chemin des anzacs 62451 Bapaume cedex

Jean marc Rouillan : 1829 MC Lannemezan

204 rue des saligues BP 166, 65300 Lannemezan

Régis schleicher : 9484 QI CP Clairvaux

10910 Ville-sous-la-Ferté

manifestations de soutien à venir

ni vieux, ni traitres, un film de pierre Carles et georges Minangoy. Projection débat

à Utopia Toulouse le 1er février 2007

à Utopia Bordeaux le 2 février 2007

Clip audio et/ou vidéo, 1 min36, pour ciné, télé ou radio à consulter sur :
http://193.189.147.16/cmitlse/article.php3?id_article=8301 ou sur
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=73080

concert de soutien le 9 février 2007 au jonathan à Bordeaux et le 10 février au Mange-disques à Toulouse.

Manifestation devant la prison de lannemezan, le 24 février 2007 (rdv à 14h devant la gare).

Conférence de presse, meeting et remise des signatures de l’appel en février au ministère de la justice, à Paris, avec des personnalités signataires.