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Un enfant quand je veux ! Un enfant si je veux !

jeudi 16 novembre 2006

Manifestation pour la défense du droit à l’avortement samedi 18 novembre 2006 à 14 h devant la Préfecture de Toulouse.

1975 : La loi Veil tolère l’avortement. Ce maigre droit durement acquis par les luttes féministes a, depuis, toujours été remis en cause par des lobbys conservateurs, des groupuscules traditionalistes et masculinistes.
Récemment, en France, un de ces lobbys, via l’amendement Garraud, a tenté de donner un statut juridique au fœtus, ce qui aurait ouvert la voie à une remise en cause du droit à l’avortement.

En Europe, de nombreux pays ne tolèrent l’avortement qu’en cas de danger pour la santé de la femme ou de l’enfant. En Pologne, où l’avortement n’est autorisé qu’en cas de viol ou de problème médical (alors qu’il était autorisé jusqu’en 1998), la Ligue des familles polonaises (catholique) demande son interdiction totale.
Aux Etats-Unis, il est autorisé mais son interdiction au niveau fédéral a été un des arguments de la récente campagne sénatoriale.
Tandis qu’on nous rabâche l’idée de liberté individuelle dans le domaine économique, les droits et libertés des femmes sont plus que jamais niés par ces lobbys conservateurs qui, sous couvert de foi religieuse, remettent en question les acquis des féministes.

Dans la majorité des pays, on ne reconnaît pas aux femmes le droit de choisir d’interrompre une grossesse. Les femmes ont pourtant avorté en tout lieu et de tout temps. Le but des anti-avortement n’est pas seulement d’empêcher les avortements, mais de criminaliser les femmes et de les rabaisser au rang de poules pondeuses, rendant la maternité obligatoire pour chacune. C’est la réaffirmation d’un modèle patriarcal centré sur la famille, qui donne aux hommes tout pouvoir de contrôle sur le corps des femmes, leur sexualité, leurs choix de vie. Le refus du droit à l’avortement est le déni du plaisir sexuel des femmes, limitant la sexualité à la reproduction, et excluant le lesbianisme, l’homosexualité, la masturbation.

Contre les catholiques intégristes (et les réactionnaires de toutes les religions et de tout poil), les groupes masculinistes, nous réaffirmons le libre droit des femmes de décider par elles-mêmes de leurs contraceptions, leurs sexualités, leurs maternités (ou non).
La libre disposition de son corps est le premier pas vers l’autonomie, tant économique, sexuelle que politique.
Ce droit de choisir est primordial pour l’autonomie et l’émancipation de toutes les femmes. Cela implique que l’avortement soit gratuit, accessible à toutes (sans-papières, pauvres, vieilles, jeunes), et ceci sans contrôle psychologique ni jugement moral.

Collectif féministe libertaire Toulousain
(Act’up, CGA, CNT, SCALP, OLS, individuEs)
et Féministes radicales