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Charlie Bauer , Marathonien de l’espoir

dimanche 6 août 2006

Film documentaire de 60 minutes. Réalisé par Martin Monge. Produit par Dam production

[DVD Zone 2 destiné à un usage exclusivement privé. Vente en France uniquement]

Fin des années 1950, Charlie Bauer, alors adhérent aux Jeunesses Communistes, rompt avec les directives du Parti qui a voté les crédits de guerre pour l’intervention militaire en Algérie.

Dès lors, il se radicalise dans ses luttes contre les injustices sociales en pratiquant la propagande par le fait - expropriation, redistribution de la marchandise, attaque de train, aide aux désertions... -, s’implique au côté du FLN contre la guerre coloniale en Algérie - détournements et vols d’armes, d’explosifs, collectes de fond...

Il est arrêté, torturé, et effectuera vingt-cinq ans de prison dont neuf en Quartier de Haute Sécurité. Son intransigeance, sa radicalité se confirment, et aujourd’hui même, au moyen du verbe armé ; il combat toutes les injustices, tous les enfermements.

Sa pédagogie demeure révolutionnaire - en faisant de l’insoumission et de la conquête des droits son concept - par un procédé de critique sociale qu’il pratique en temps que sociologue.
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Charlie Bauer est l’auteur de Fractures d’une vie (Agone, 2004). Voir le livre sur ce site

Nous vous rappelons que ce DVD est réservé à un usage exclusivement privé et il est envoyé en France uniquement. Pour toute autre utilisation (diffusion publique, gratuite ou non) et pour savoir où vous procurer nos films hors de la France, contactez la maison de production : contact@dam-prod.com / Consulter leur site

Le prix inscrit comprend les frais de port.
Pourquoi, Comment.

Né du désir de graver une empreinte filmique et de transmettre au plus grand nombre le message radical de Charlie Bauer, ancien détenu aujourd’hui sociologue de proximité, ce documentaire de 60mn trace le portrait d’un homme engagé dans la vie comme dans la lutte.

C’est un long parcours qui a amené Charlie Bauer à être ce qu’il est devenu depuis une vingtaine d’années : critique social et sociologue.
De l’insoumission élevée en principe, en devoir, ainsi que l’invoquait déjà St Just à l’Assemblée Constituante de 1793. Il convient de traduire ce référent historique dans la lutte de Charlie Bauer pour expliquer son intransigeance, sa radicalité contre toute forme et système d’écrasement, de négation et d’éradication de la dimension humaine.
Cet homme, loin de vouloir donner quelque leçon, s’identifie à Tous. Il est -dit-il- essentiellement chacun de nous. A contrario des prosélytismes prétendant articuler quelque message de vérité, il est le reflet sans complaisance de ce que nous sommes.
Toujours à pratiquer une forme de propagande par le fait, le signifiant de ces idées à l’épreuve des faits, il ne se prétend pas l’exemple à suivre. Il est le servant impénitent -dit-il- inscrit dans l’évolution de l’Humanité. Evolution qui, pour peu qu’elle s’associe d’un préfixe R, initiateur de Rêve, de Rage, deviendrait Révolution, articulant le Mouvement, et donc, la vie-même.
De toujours, cet homme trouve son inspiration dans cette évolution rêveuse et rageuse.
Gorki disait : “Homme est un mot qui sonne juste”. Selon Nietsche, “...une corde tendue ...”

Plus prosaïquement, l’homme se définit aussi par ce réalisme à exiger l’impossible.
Ce témoignage serait prometteur de vérité peut-être, d’authenticité plus sûrement.

De ces capacités humaines radicales d’être ce que nous sommes et devenons ; de son engagement aux jeunesses communistes, puis de sa scission avec les diktats du Parti votant les crédits de guerre pour l’Algérie coloniale ; sa marginalisation -criminalisée par l’appareil d’Etat- à exproprier la marchandise pour la redistribuer dans les quartiers pauvres de Marseille ; son implication au côté du FLN, son arrestation dans le cadre d’une opération militaire ; la torture puis sa condamnation à 25 ans de réclusion criminelle, dont 9 années au Quartier de Haute Sécurité... jamais il ne fut en contradiction de ses idées évolutionnaires et de ses pratiques. En contraste sûrement, en contradiction rarement.

Un mot encore pour le dire : “Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent” disait le poète,
alors vivons !