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encore des cadeaux de RDDV(ministre de la culture ?)

lundi 15 mai 2006

15 mai 2006

Le ministre de la Culture et de la Communication et le ministre délégué
à
l’Emploi ont présenté les grandes lignes des mesures de soutien en
faveur du
spectacle vivant.

Renaud Donnedieu de Vabres a annoncé « la création d’un fonds
permanent de
professionnalisation et de solidarité pour les artistes et
techniciens ».

RENAUD Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et de la
Communication,
accompagné de Gérard Larcher, ministre délégué à l’Emploi, ont présenté
vendredi 12 mai, devant le Conseil national des professions du
spectacle,
les mesures de soutien de l’Etat en faveur des intermittents.

Au cours de cette réunion, ils ont évoqué le principe d’une allocation
de
fin de droits permettant d’assurer une couverture chômage aux
professionnels
justifiant de 507 heures de travail sur les douze derniers mois. Mais,
« pour
qu’il n’y ait ni vide juridique, pour laisser aux partenaires sociaux
le
temps à une vraie négociation, à caractère professionnel, le
gouvernement
maintient en vigueur le fonds transitoire qui permet de réintégrer dans
leurs droits les artistes et techniciens qui ne parviennent pas à
effectuer
les 507 heures dans les délais fixés par le protocole du 26 juin 2003. »

Après avoir rendu hommage au travail d’expert de Jean-Paul Guillot,
Renaud
Donnedieu de Vabres s’est félicité de la méthode employée pour
atteindre
l’objectif, soulignant le souci des organisations confédérales
« d’associer
étroitement à leurs travaux les employeurs et les fédérations de
salariés du
secteur ».

Le ministre a ensuite applaudi au contenu. « Ce protocole prend en
compte le
rythme d’activité et la saisonnalité spécifique au secteur du
spectacle. »

Six missions pour un fonds

Enfin et c’est le détail le plus important, le ministère a rappelé que
« l’Etat prendrait ses responsabilités et que, dès lors qu’il existera
un
accord, la création d’un fonds permanent de professionnalisation et de
solidarité pour les artistes et techniciens manifestera que la
solidarité
nationale prend le relais de la solidarité interprofessionnelle. L’Etat
prendra donc sa part, aux côtés des partenaires sociaux, pour
construire un
système pérenne et équitable de protection sociale. »

Ce fonds exercera six missions principales : apporter un soutien
financier,
une aide sociale, dispenser des formations, aider à la pérennisation
des
emplois, détecter la vulnérabilité, accompagner la mise en oeuvre
progressive de l’accord.

D’autres mesures sont en cours avec, notamment, le plan emploi appliqué
dans
chaque région, des crédits d’impôt pour le cinéma et l’audiovisuel qui
ont
permis la relocalisation de productions sur le territoire national (+
35% de
nombre de semaines de tournage en 2005).

Avec la naissance de ce fonds de professionnalisation et de solidarité
s’achève provisoirement le bras de fer entre le gouvernement et les
intermittents en colère. Mais pour combien de temps ? Comment assurer
sans
mal le financement de ce fonds ? Des questions qui risquent d’être un
jour
explosives. M. Th.