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Manif du 1er Mai 2006

FAIRE LA FETE AUX PATRONS ET A L’ETAT

vendredi 28 avril 2006

Avec l’abrogation du Contrat Première Embauche, les manifestations du 1er mai, en France, seront l’occasion de fêter, enfin, une première victoire pour le mouvement ouvrier contre l’Etat, les patrons et leurs valets. Si elle est partielle, elle n’en constitue pas moins un nouvel espoir pour l’action collective, l’action directe, les manifestations, les occupations , les AG... tous ces outils qui depuis longtemps sont délaissés par les organisations syndicales et politiques chargées du contrôle et de la paix sociale.

La réalité est triviale : à peine le CPE abrogé, la fin du conflit est sifflée. Même si les grévistes ont élaboré leurs revendications. Même s’ils s’auto-organisent au sein d’une Coordination Nationale, ils sont ignorés superbement. Exit l’abrogation du CNE, de la loi sur "l’égalité des chances", du projet de loi de "prévention de la délinquance" et de l’inique projet de loi sur l’entrée et le séjour des étrangers (CESEDA).

Pour la CNT, contre ces dérives autoritaires, le syndicalisme d’action directe reste un outil efficace d’émancipation et de transformation de la société capitaliste. Les mouvements étudiant et lycéen viennent d’en faire encore une fois la preuve. Ce sont eux qui ont croisé le fer et porté le débat. Des sujets comme la précarité au travail, la précarité au quotidien ( sans-papiers, mal logés, émeutiers, précaires) sont enfin reliés, dans un combat de classes, sans frontières de statuts, d’âge ou de nationalités.

A l’occasion du centenaire de la Charte d’Amiens, c’est un bel anniversaire. Celui de rappeler le bien-fondé et l’actualité de notre combat contre l’exploitation capitaliste, le salariat et la démagogie parlementaire.

De ce premier mai, faisons la fête à tous ceux , Etats, patrons, syndicalistes professionnels et responsables politiques qui depuis des décennies nous promènent de promesses en échéances électorales, de Nation à République, pour leur dire que les travailleurs, les chômeurs et tous ceux qui refusent l’aliénation salariale ne reconnaissent ni leurs frontières, ni leurs Etats, ni leurs armées, ni leurs polices et que seule l’émancipation de l’humanité sera l’oeuvre de l’humanité elle-même !