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Grève féministe du 8 mars 2021

Sous nos masques, la colère gronde

mercredi 3 mars 2021, par cnt31

Le 8 mars, c’est grève féministe ! À Toulouse, la manifestation démarre à 14h aux allées Jean-Jaurès. Ci-dessous, retrouvez le texte unitaire d’appel.

Le 8 mars, nous serons en grève avec les femmes du monde entier pour refuser tou.te.s ensemble de payer le prix de la crise pandémique avec notre travail, notre salaire, notre corps. En France, comme en Pologne, au Chili comme en Italie et en Espagne, en Argentine comme au Nigeria, nous serons toutes et tous dans la rue pour dénoncer et arrêter une société patriarcale, raciste, capitaliste qui nous exploite, nous soumet et nous tue.

Les confinements ont mis en lumière que les femmes sont indispensables au fonctionnement de la société et invisibilisées en permanence : les femmes, et toujours plus les femmes migrantes, sont majoritaires dans les emplois du soin, de la santé, de l’éducation, du nettoyage, du commerce, elles sont sous-payées, peu ou pas reconnues… malgré les belles promesses, aucune négociation de fond n’a été initiée en ce sens !

Nous serons dans la rue pour réclamer la revalorisation des métiers à prédominance féminine et de réelles hausses de salaires !

Les femmes subissent particulièrement la précarité, les temps partiels, les petits boulots précaires, l’écart de rémunération persiste à 25 % entre les femmes et les hommes… C’est comme si chaque jour à partir de 15h40, les femmes travaillaient gratuitement. Nous ne voulons pas payer les conséquences de cette crise ! L’appauvrissement touche en premier les femmes, les jeunes...

Nous serons dans la rue pour nous élever contre notre exploitation, pour l’égalité salariale femmes/hommes et revendiquer un réel partage des tâches domestiques ! Nous serons dans la rue pour réclamer des logements décents et accessibles à toutes et tous, des services publics accessibles à toutes sur l’ensemble du territoire.

De par le monde des milliers de femmes et d’hommes dénoncent les violences sexuelles machistes depuis de nombreuses années. Il est temps que leur parole soit entendue. Il est temps que leur parole soit entendue. Mais si les bouches s’ouvrent, si les oreilles se débouchent, la police et la justice ne suivent pas. On peut parler de déni de justice quand on voit des viols requalifiés en agression comme dans le cas emblématique de Julie.

Parce que dans notre vie, nous sommes une sur trois à subir du harcèlement sexuel au travail, 100 % à subir du harcèlement de rue, des milliers à subir des viols ou des agressions sexuelles, à risquer la mort par violences conjugales.

Nous serons dans la rue pour réclamer un milliard pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, pour obtenir une ratification ambitieuse de la convention de l’Organisation Internationale du Travail contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail.

Les inégalités sociales et les violences font partie d’un même système que nous dénonçons. Au niveau mondial, ce système engendre aussi des génocides et des guerres dont les femmes sont les premières victimes. 

Nous serons dans la rue pour dénoncer les discriminations, de genre, de classe, de race, et lesbo,-bi- transphobes cumulées par certaines. Nous serons dans la rue pour que la justice condamne les violences machistes.

Nous serons dans la rue pour lutter contre la violence sexuelle, raciste et institutionnelle faite aux femmes issues de l’immigration et aux migrantes, contre leur exploitation, pour réclamer la liberté de mouvement à travers les frontières et un permis de séjour illimité et sans conditions !

Nous serons dans la rue pour que l’accès à l’avortement soit possible partout et même pendant le confinement, pour que le délai légal soit étendu au-delà de 12 semaines.

Nous serons en grève ce 8 mars, comme les femmes de par le monde, nous serons dans la rue à manifester et revendiquer, car sans les femmes, le monde s’arrête !

Premières signataires : APIAF, ATTAC, CNT 31, Collectif Midi-Pyrénées Pour les Droits des Femmes, FSU 31, Osez Le Féminisme ! 31, Solidaires 31


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