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Contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie : riposte radicale !

mercredi 4 juin 2014

1969 : une série d’émeutes éclate dans le quartier de Greenwich Village, à New York, contre la police d’un État homophobe, lesbophobe, biphobe et transphobe. Le Stonewall Inn était un établissement où les personnes trans, trav’, putes, jeunes sans‑abris, et d’autres considérées comme marginaux‑nales, se retrouvaient alors que la police y faisait des descentes très fréquentes et ultra violentes. En quelques jours, les habitant‑es du quartier se sont s’organisé‑es dans le but de lutter ensemble et pour répondre à toutes ces attaques policières. Fin mai, une série d’émeutes a alors éclaté. L’année suivante, les premières Marches des Fiertés sont apparues aux États‑Unis et peu à peu à travers le monde.

Alors que la Marche des Fiertés est censée commémorer une révolte contre les violences policières, elle a largement fait aujourd’hui de ce moment de lutte une foire consumériste, et pour certains partis politiques un moment de récupération électoraliste, où se retrouvent même des associations de policier‑ères.

Parce les luttes d’hier, d’aujourd’hui, et de demain, nous appartiennent ; parce que les LGBTIphobies tuent ; parce que le VIH /Sida continue à ravager nos communautés : nous continuons à nous mobiliser !

Depuis maintenant plus d’un an, les mouvances réactionnaires de tous bords ont intensifié leur mobilisation contre les droits des personnes LGBTI : Manif pour Tous, Civitas, les mouvements d’extrême droite (FN, Identitaires, Nationalistes…), avec le soutien actif de l’UMP et, notamment, à Toulouse de Jean‑Luc Moudenc récemment élu maire et présent, il n’y a pas si longtemps encore, dans les manifestations s’opposant au Mariage pour tous.

Suite à ces mobilisations anti‑égalité, les paroles LGBTIphobes, sérophobes, sexistes et xénophobes ont été libérées, les agressions envers les personnes LGBTI ont explosé (+78 % en 2013), établissant ainsi un climat de peur et de haine favorisant l’augmentation des contaminations VIH/Hépatites : les violences envers les personnes LGBTI, a fortiori les lois discriminatoires à leur encontre, menacent les actions de sensibilisation au VIH.

De plus, le gouvernement s’incline face aux réactionnaires en hésitant puis en reculant sur l’égalité des droits, en refusant la PMA aux couples de même sexe, en ne débattant même pas des droits des trans et, pour couronner le tout, en recevant les représentant‑es de la Manif pour Tous.

Pire, il continue à mettre en place des politiques anti‑sociales qui affectent notamment notre santé ; il continue à expulser les sans‑papiers (en particulier les sans‑papiers atteints de pathologies graves) ; il continue à réprimer et à mettre en danger les travailleurs‑es du sexe. Le gouvernement favorise ainsi, dans la société et au sein de nos communautés, un climat de stigmatisations des trans, des biEs, des pédés, des gouines, des putes et des sans‑papiers !

Nous ne pouvons combattre les LGBTIphobies sans combattre, où qu’ils se trouvent, les discours et les idées réactionnaires, à droite comme à « gauche », et aussi à l’intérieur de nos communautés !

Nous ne pouvons lutter contre les LGBTIphobies sans combattre toute forme de nationalisme, toute forme de racisme et d’antisémitisme, toute forme de sexisme, toute forme d’oppression et d’exploitation.

C’est pour cela que nous ne laisserons plus personne porter atteinte à nos libertés, à nos corps, à nos vies, à nos désirs, à nos identités, et à nos amours, sans manifester notre opposition radicale et sans gueuler notre colère ! Nous continuerons à nous mobiliser collectivement et à riposter, tant qu’il le faudra !


Samedi 14 juin, à 14h00, place du Capitole

A l’appel de (premiers signataires) : Act Up Sud Ouest, CNT, OCML-VP, Riposte Radicale, STRASS