Rando des Passeurs 2007

, par cnt09

vendredi 21 septembre 2007

En raison des prévision météorologiques nous avons été amenés à reporter au 29 septembre cette randonnée initialement prévue le 22.

LE RESEAU PONZAN :

Après la défaite, dès février 1939, en Espagne, se constitue à Paris le « Consejo général del movimiento libertario » qui réunit la CNT, la FAI et la FIJL.

Parallèlement en Espagne, 30 000 personnes se retrouvent coincées à Alicante et sont enfermés dans les prisons et les camps voisins. Dans ces camps les militants se réorganisent déjà ce qui permet des évasions. Un comité national clandestin se reforme.

Dès que les premiers évadés arrivent en France, la première préoccupation du Conseil général, en France, est d’organiser un réseau pour permettre l’évasion et la venue en France des militants les plus connus. Car parmi les prisonniers, ceux qui ont eu des responsabilités dans les organisations antifascistes et qui sont connus, sont extraits et exécutés, les premiers.

Ponzan organise déjà des groupes, au camp du Vernet.

En mai 1939, sortent du camp du Vernet, les premiers hommes qui vont constituer des points de relais en Andorre et petit à petit, par divers subterfuges, d’autres sortent.

Le groupe de Ponzan avait de très bons soutien à Varilhes par des espagnols et beaucoup par un militant communiste : Jean Bénazet. Celui-ci amènera les 3 premiers, sortis du camp, à Bourg-Madame pour qu’ils récupèrent les armes qu’ils avaient cachées en franchissant la frontière.

Ponzan organisera le réseau en liaison avec le Conseil général de la CNT à Paris par l’intermédiaire de « Juanel ».

Le premier but de ce réseau sera de continuer à faire sortir les militants connus et menacés d’exécutions en Espagne, vers la France et d’apporter toute l’aide possible depuis la France.

Ce réseau de passage deviendra l’un des plus important de toutes les Pyrénées.

Dès 1940, les services secret anglais prennent contact avec Ponzan et le groupe accepte de travailler également avec les alliés.

Le réseau Ponzan travaillera également avec les services français, avec la résistance.

Les groupes d’action multiplieront les aller-retour avec l’Espagne dans des conditions très difficiles.

Pour eux, la lutte continuait, avec son cortège de morts, de trahisons et de succès.
Une lutte naturelle pour eux, personnes exceptionnelles, dans des circonstances exceptionnelles.

De très nombreux pilotes alliés pourront ainsi rejoindre l’Angleterre, des personnes pourchassées se sauver, des espagnols menacés se réfugier en France.

Le département de l’Ariège fut un lieux important dans les activités du réseau même si son action le dépasse largement.

Un groupe de passeur du réseau Ponzan, dont l’action est méconnue, était implanté autour de Tarascon sur Ariège. Après le camp, ils ont travaillé dans la coupe de bois, à Cazenave.

Ils ont été au bout de la chaîne de ceux qui ont aidé tant de gens à échapper aux fascistes.

Certains l’ont payés cher : arrestations, mort pour les uns, évasions rocambolesques et continuations de la lutte pour d’autres.

Ces passeurs utilisaient principalement 2 lieux de passage : le port de Siguer et le port de Fontargente, au dessus de Tarascon.

Ce sont les dernières pentes de ce dernier chemin jusqu’à la frontière Andorrane que nous vous proposons de suivre, par un sentier facile, pour une dénivelée positive de moins de 600 mètres.

Rendez-vous : à 11 heures devant l’église d’Aston le "29" septembre 2007.

 À noter que la date prévue pouvant encore être reportée ou annulée en cas de mauvais temps ou autre impondérable, il est indispensable de téléphoner au : 05 61 01 46 72 pour informer de sa venue (ou mail à : cnt.09@cnt-f.org).

 À noter que chacun apporte son matériel (tente, duvet, repas pour la veillée festive / auberge espagnole du soir), bien que six places de couchage soient éventuellement disponibles l’intérieur de la cabane.