Jeudi 5 /11 2020. Grève contre le mépris.

Lundi 2 novembre ne pouvait pas être une rentrée comme les autres. Depuis l’assassinat de notre collègue Samuel Paty, le 16 octobre, nous sommes sous le choc.
L’annonce du confinement, l’attitude méprisante de Blanquer quant à la possibilité d’organiser au mieux l’accueil des élèves et l’hommage à Samuel Paty, son refus de nous donner les moyens nécessaires, heures, décharges ont réveillé une colère profonde.
Assemblées générales, droit de retrait, grèves se sont multipliés lundi et mardi. La liste est longue des établissements en mouvement contre un protocole sanitaire inapplicable.
Nous sommes conscients des difficultés rencontrées par nos élèves lors des périodes de déscolarisations liées au confinement ainsi que du caractère inédit de cette situation et nous ne souhaitons pas les accentuer. Néanmoins, il y a urgence à prendre en compte la parole des personnels et des élèves qui remarquent tous les jours l’impossibilité de faire respecter un protocole qui varie au gré d’annonces dans la presse. La sécurité et la santé doivent rester prioritaires face à l’injonction d’être ouvert. Faire classe, oui mais pas dans n’importe quelles conditions. C’est en soutien aux collègues grévistes, aux élèves en difficultés et pour faire entendre nos voix trop souvent méprisées que nous serons en grève jeudi 5 novembre 2020. Nous nous reconnaissons dans les revendications portées par les grévistes de nombreux établissements. :
” Nous exigeons aujourd’hui, sans délai, et sans que cela n’ajoute une nouvelle charge de travail aux personnels :
● un accueil alterné permettant à tous les élèves de maintenir un lien avec l’école.
● une adaptation des emplois du temps permettant de réduire de 50% le nombre d’élèves présents dans les salles de classe et dans l’établissement.
● une réduction du brassage des élèves, tant aux inter-cours, qu’aux récréations et à la restauration scolaire, facilitée par la réduction du nombre d’élèves présents. Ainsi que :
● le renforcement des équipes d’agents chargés de la désinfection des locaux.
● la suppression du jour de carence ainsi que la reconnaissance de la COVID-19 en tant que maladie professionnelle.
● la mise en place d’une politique d’équipement des personnels et de l’établissement en matériel numérique. ● la publication de textes réglementaires encadrant les pratiques professionnelles.
● l’information des personnels en respectant la voie hiérarchique permettant de s’organiser en amont, et non par le biais d’annonces médiatiques souvent contradictoires.
● l’adaptation des programmes et la redéfinition des modalités d’examens, des stages et des évaluations pour toutes les formations.

Les formations syndicales de l’Ariège appellent à poursuivre la mobilisation par une journée de grève et d’actions dans le 1er et le 2nd degrés mardi 10/11/2020