- Lire en ligne

Au sommaire :

CNT_Infos_N1


- Contre les parasites, un syndicalisme de lutte de classe !
- La Bourse des travailleurs
- Infos d’ici... et d’ailleurs
- Communiqués

Edito

Contre les parasites, un syndicalisme de lutte de classe !

Vous connaissez le groupe Wendel  ? Et la famille du même nom ?
Quand on plonge dans leur univers on se croirait revenu au 19e siècle. Que ce temps semble revenir n’est pas étranger à l’action de ce groupe composé de familles aux consonances « 200 familles ». Si le nom Wendel ne vous dit rien peut-être que celui d’Ernest Antoine Seillière (grande figure de cette famille et de ce groupe) vous dit quelque chose : un ennemi de classe de taille ! Il fut le patron des patrons français avant Laurence Parisot puis le patron des patrons européens. Un homme que les médias et les politiques ont coutume de nous présenter comme un exemple, un bâtisseur, une figure historique.
Alors que ce type de personnage est le cauchemar de l’humanité. Alors que cet homme est prêt à trahir sa propre famille pour se faire du fric. En effet, lors d’un montage financier frauduleux qui bénéficiait aux principaux dirigeants du groupe, ceux-ci se sont partagés 4,5 % du capital du groupe soit 324 millions d’euros en faisant acheter au groupe une boîte qu’ils ont liquidé par la suite. Dans l’affaire, Seillière a palpé 65 millions d’euros. C’est une de ses petites cousines qui avait dénoncé l’histoire mais bon elle n’avait pas sa carrure et sa plainte a été classée sans suite. Le 24 décembre, le fisc a décidé d’attaquer en réclamant 50 millions d’euros à Ernest, il réclame des sommes similaires aux autres bénéficiaires de cette arnaque (100 millions à Lafonta, ex patron de Wendel, par exemple). Dernièrement, la société Wendel et Lafonta viennent d’être condamné à 1,5 millions d’euros d’amende chacun de la part de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) pour des histoires d’escroqueries sur les marchés.
Voilà donc nos exemples de vertus, nos modèles décorés de la légion d’honneur... baignant dans le pognon et la fourberie et n’ayant pour seule valeur que le fric ! Ces patrons escroquent, poussent des régions entières vers la misère, détruisent notre planète mais jamais on ne les envoie en taule ! On leur colle des amendes mais ils s’en tamponnent tant ils ont d’argent : 10 % des ménages les plus riches concentrent 25 % des revenus et 50 % du patrimoine ce qui leur permet d’empocher 60 % des 150 milliards d’euros des revenus financiers et immobiliers annuels en France.

Alors que de l’autre côté les travailleurs, ceux qui produisent les richesses, n’ont que des miettes, peinent à se loger et voient leur santé se dégrader, ces charognards de patrons se battront toujours pour supprimer le SMIC et baisser les salaires. Pourtant, la hausse annuelle des salaires n’est que justice puisque les prix (qu’ils fixent) ne cessent d’augmenter. Les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) qui ont lieu actuellement sont toujours le moment de mettre en avant la justice sociale.
Une justice sociale basée sur la lutte des classes et portée par un syndicalisme de combat.