Les syndicats de la CNT tiennent à manifester leur soutien à la librairie "la plume noire", victime d’une agression fasciste samedi 17 novembre

Suite à une manifestation d’extrême droite ( GUD, Action Française, Parti Nationaliste Français …) pour s’opposer au projet de reconversion de l’église Saint-Bernard, un groupe de fascistes, casqués et armés, a attaqué la librairie la plume noire, en tentant de pénétrer violemment dans le local : cassage des vitres et d’un volet, blessant des personnes présentes.

Le contexte nauséabond actuel (chasse aux émigrés et aux pauvres, surenchérissement dans les mesures sécuritaires, discours pour séduire l’électorat du front-national, banalisation du racisme, de l’homophobie et du sexisme…) ne peut qu’encourager ces militants fascistes. Ils doivent se sentir forts quand ils peuvent venir armés et casqués, à un rassemblement interdit par la préfecture mais protégé par la police. Ce laissez-faire est un signal d’autorisation ! Cette même police qui s’en prend violemment à la jeunesse qui manifeste contre la politique de gouvernement notamment lors du mouvement contre la loi travail. Cette même extrême droite qui a tenté d’attaquer les cortèges syndicaux au niveau de la manufacture des tabacs. Cette même police qui, en plein cortège syndical, a contrôlé l’identité des militant-es de la CGA, sous prétexte qu’ils et elles étaient regroupés sous la bannière de la CGA ! Cette même extrême droite qui a attaquée à plusieurs reprise le local militant la Ruche à Villefranche. Cette même police qui est intervenu violemment dans un local de la CNT à Lille. Cette même police qui empêche les militant-es antifascistes de manifester à Saint-Jean, territoire réservé aux fascistes. Par cette attaque, c’est l’ensemble du mouvement des travailleurs et travailleuses qui est attaqué, ceux et celles qui luttent contre cette société, contre les inégalités, l’arbitraire, la violence et les discriminations qu’elle génère. Ne nous y trompons pas, si la police laisse faire, c’est que les autorités, dont le rôle est de défendre l’ordre établi, l’ont bien compris. Gageons qu’une fois de plus, la préfecture va faire passer cette complaisance envers les militants d’extrême droite, pour de la neutralité. Ce sont des camarades de lutte qui ont été agressé-e-s. Nous répondons positivement à leur appel à la solidarité et à une réaction large de toutes les composantes du camp progressiste. Un coup contre l’un-e d’entre nous est un coup contre tous !

L’Union Départementale de la CNT 69