Communiqué du 13 janvier 2017

Barbier et le travail des femmes : Macho, boulot, dodo

La CNT dénonce vivement les propos récents de Christophe Barbier (Editorialiste du journal l’EXPRESS), qui non content de soutenir constamment les idées les plus antisociales et réactionnaires, considère maintenant que l’égalité salariale entre hommes et femmes est une idée saugrenue en ce sens que « les entreprises vont avoir du mal à encaisser ce surcoût de main-d’œuvre », qualifiant cette mesure comme relevant d’une « utopie » qui ne « tient pas la route ».

Passée la nausée provoquée par ces propos d’une violence et d’un mépris insupportables, quelle est donc la vision que nous propose ce sinistre individu ? Les femmes, déjà victimes d’une oppression patriarcale persistante, d’un machisme quotidien, d’un sexisme profondément ancré dans l’éducation, étant directement touchées par la précarisation des conditions de travail, notamment avec le temps partiel imposé prévu dans la loi travail, devraient donc continuer à subir l’humiliation de l’inégalité salariale au nom de la préservation du profit des entreprises ?

Preuve s’il en est que le capitalisme est profondément sexiste, car c’est un système qui se base sur l’oppression de groupes désignés arbitrairement par lui comme étant les maillons faibles qui grippent sa vision d’une société organisée sur l’unique course au profit. Le capitalisme se fonde sur la logique du bouc émissaire, de l’exclusion : sexisme donc, mais aussi racisme, haine du prolétaire, stigmatisation des personnes privées d’emploi, âgées, malades et/ ou handicapées, comme étant improductives, homophobie, transphobie... Le capitalisme est l’hydre qui détruit les travailleurs et les travailleuses dans leur(s) identité(s) pour les réduire en chair à travail, et Christophe Barbier est son valet.

Pour un autre futur, participons au renversement du capitalisme en nous organisant collectivement, en luttant sur nos lieux de travail et dans la société contre toutes formes d’exclusions, pour l’égalité entre toutes et tous.

LA CNT