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Loi travail : le combat continue ! Grèves et manifestations les 12, 14, 20 et 28 avril…

Suite aux manifestations des 5 et 9 avril 2016, le gouvernement – relayé par de nombreux médias – insinue que la mobilisation contre la loi Travail est en baisse, notamment depuis le 31 mars (date à laquelle plus d’un million de personnes était descendu dans la rue). Mais la comptabilité gouvernementale est malhonnête. Car on ne peut pas comparer une journée comme celle du 31 mars (pour laquelle toutes les organisations syndicales opposées à la loi Travail avaient lancé un appel clair et interprofessionnel à la grève) et une journée comme celle du 5 avril, impulsée par les organisations étudiantes et lycéennes (qui plus est en période de vacances scolaires pour 7 académies sur 12) et que les syndicats de salarié-e-s appelaient seulement à soutenir. On ne peut pas non plus comparer la journée du 31 mars à celle du 9 avril. Dans un mouvement social lié au travail, si des manifestations organisées un samedi après-midi peuvent être intéressantes pour faire descendre dans la rue des personnes qui n’y descendraient pas autrement, la mobilisation est rarement massive ce jour-là.

Ces précisions étant faites, on s’aperçoit que les manifestations des 5 et 9 avril sont loin d’avoir été des échecs. Au contraire, elles sont la preuve que depuis le 9 mars le mouvement contre la loi Travail s’inscrit dans la durée. De plus, la mobilisation s’élargit grâce à des initiatives comme “Nuit debout” (qui font se rencontrer des gens d’horizons divers dans le cadre de la convergence des luttes). Plus généralement, le projet de loi El Khomri et sa destruction du code du travail est désormais le catalyseur de toutes les colères sociales accumulées ces dernières années : stagnation et/ou baisse des salaires, chômage de masse, destruction des services publics, attaques contre la sécurité sociale et les retraites, délabrement des logements sociaux délabrés, sans oublier la chasse aux chômeurs/euses avec l’actuelle négociation de la convention de l’assurance-chômage ! Cette loi Travail n’est d’ailleurs que la suite de lois profondément anti-sociales telles que la loi Macron, le CICE ou l’accord national interprofessionnel (ANI) sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi.

Dans ce contexte de développement de la contestation, la CNT insiste sur la nécessité de faire converger les revendications de tous les secteurs afin de construire un mouvement de grève interprofessionnel à même de mettre en échec cette politique dictée par le patronat qui met un pièces l’ensemble des acquis historiques de la classe populaire.

D’autre part, comme nous l’a montré l’échec de nombreux mouvements sociaux passés, la stratégie des journées de mobilisation ponctuelles ne suffira pas. Au-delà des 12, 14, 20 et 28 avril prochains (journées de lutte auxquelles la CNT appelle), c’est dans une perspective de construction de la grève générale reconductible qu’il nous faut désormais inscrire le mouvement social.

Prochains RDV à l’appel de la coordination nationale étudiante : mardi 12, jeudi 14 et mercredi 20 avril

Prochaine grande grève générale interpro public/privé : jeudi 28 avril

> Rappels sur le droit de grève
> Vidéo et textes de décryptage de la loi Travail
> Affiche « Grève générale jusqu’au retrait de la loi Travail »
> Tract pour annoncer la grève du 28/04 et la manif à Lille
> Affiche pour annoncer la grève du 28/04 et la manif à Lille
> Autre affiche pour annoncer la grève du 28/04 et la manif à Lille

UR NPDCP

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