Le 14 novembre 2015, l’état d’urgence a été instauré en France pour une durée de trois mois reconductible. Et le 24 novembre, le gouvernement a informé le Conseil de l’Europe de « sa décision de déroger à la Convention européenne des droits de l’Homme » (voir ici).
Cette situation est inquiétante. D’autant plus que les motifs pouvant être invoqués pour perquisitionner un domicile ou assigner un individu à résidence (dans le cadre de cet état d’urgence) dépassent de beaucoup la prévention/répression du terrorisme et qu’ils permettent au gouvernement de s’en prendre aux mouvements contestant sa politique (syndicats de salarié-e-s, collectifs de sans-emplois, associations alter-mondialistes, etc.). Dernier exemple en date : les interdictions de manifester, perquisitions et assignations à résidence qui – à l’approche de la COP 21 – ont frappé les milieux ZADistes, écologistes et alternatifs (à ce propos, signalons que des maraîchers bio membres de la fédération CNT des travailleuses/eurs de la terre et de l’environnement ont fait les frais de ce délire sécuritaire – voir ici).
Fidèle au principe de la lutte des classes et par conséquent opposée au concept d’union sacrée cher au patronat, la CNT n’acceptera aucune restriction à l’exercice du droit syndical. Et de manière plus générale, elle dénoncera toute loi, tout décret ou toute action visant à porter atteinte à l’exercice des libertés fondamentales.
Pour en savoir plus sur l’état d’urgence :
> Communiqué confédéral CNT
> Wikipédia
> La quadrature du net
> Amnesty International
> Ligue des Droits de l’Homme (LDH)
Pour en savoir plus sur la répression de l’anti COP 21 :