Les élections départementales 2015 ont lieu les 22 et 29 mars afin de renouveler l’intégralité des conseils départementaux (nouvelle appellation des conseils généraux), cela pour un mandat de 6 ans.
Dans le département du Nord, à l’issue du second tour de ces élections, les candidats UMP, UDI et divers droite ont obtenu la majorité absolue (26 cantons sur 41).
Quant au Pas-de-Calais, les candidats PS et divers gauche ont obtenu la majorité relative (20 cantons sur 39). À noter : un taux très important d’abstention (53,55 % dans le Nord et 48,01 % dans le Pas-de-Calais) ainsi qu’un nombre de bulletins blancs ou nuls en hausse (3,78 % dans le Nord et 3,98 % dans le Pas-de-Calais).
En ce qui concerne l’extrême droite, elle n’obtient pas le triomphe escompté mais elle réalise tout de même des scores inquiétants : 272 589 voix dans le Nord (36,69 % des suffrages exprimés, soit 15,66 % des inscrits) et 211 250 voix dans le Pas-de-Calais (41,48 % des suffrages exprimés, soit 19,91 % des inscrits).
Dans le département du Nord, le FN ne gagne aucun canton mais il s’en est fallu de peu à Dunkerque 1 et à Anzin.
Quant au Pas-de-Calais, les fascistes remportent 6 cantons dans le bassin minier (Harnes, Hénin-Beaumont 1, Hénin-Beaumont 2, Lens, Lillers et Wingles), soit 12 sièges de conseillers départementaux. Et il s’en est fallu de peu pour que les cantons de Douvrin et de Calais 3 ne tombent aussi dans leur escarcelle.
Avec 64 % d’abstention chez les ouvriers, 53 % chez les employés et 64 % chez les moins de 35 ans (pourcentages nationaux calculés à l’issue du 1er tour), ces élections départementales nous montrent plusieurs choses : que la majorité des ouvriers et employés n’attend plus rien d’une classe politique qui les a mis de côté de la vie démocratique et qui cire les pompes des patrons ; que le FN ne recueille pas la majorité du vote ouvrier et employé ; que la classe politique (tous partis confondus) est rejetée par une grande partie des jeunes et qu’elle n’incarne pas l’avenir.
Au-delà de ces résultats et de ces constats, il s’agit maintenant de tout mettre en œuvre pour consolider le mouvement syndical et amplifier les luttes. Car, fondamentalement, ce n’est pas dans les urnes que l’on fera reculer les scores du FN. C’est en remportant, sur le terrain social, des victoires en termes de salaires, d’emploi et de conditions de travail !