Le 8 avril 2014, Steeve Briois – le maire FN d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) – a annoncé que la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ne pourra plus bénéficier du local qui était mis à sa disposition gratuitement par la commune. D’autre part, le conseil municipal entend réclamer à la LDH 36.000 euros de loyers “impayés” (sic) !
Ci-dessous le communiqué commun publié le 8 avril par la LDH, la Licra, le Mrap et SOS Racisme, un texte que l’on trouvera peut-être un peu trop mou compte-tenu des circonstances mais que nous relayons bien sûr par solidarité avec la LDH…
Communiqué extrait du site national de la LDH :
Entre les deux tours des municipales, Marine Le Pen déclarait, dans un entretien au journal Le Monde, « les associations doivent être mises au pied du mur, en leur disant qu’elles ne doivent pas intervenir dans le débat politique ». Dans la foulée de son élection comme maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois est passé à l’acte en expulsant la section de la LDH de la ville du local qu’elle occupait précédemment, tout comme d’ailleurs le Secours populaire.
Le tout nouveau maire a justifié de son geste en arguant qu’il n’avait aucune raison de ménager une association qui avait combattu et combattait ses idées. L’incident illustre la conception qu’a le Front national de la confrontation d’idées : celles qui lui sont favorables sont bienvenues, les autres sont « mises au pied du mur », voire hors les murs…
Convaincus que la défense des libertés et de la démocratie est indivisible des valeurs que nous défendons ensemble et des combats communs contre le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie et toutes les discriminations, nous en appelons à la vigilance et à la mobilisation de toutes et tous.
Nous invitons les citoyennes et les citoyens, à Hénin-Beaumont comme partout ailleurs, à ne pas se laisser impressionner, à dénoncer et condamner les mesures de haine et d’exclusion, à placer sous leur protection commune les droits et libertés qui sont le cœur battant de la démocratie.