À l’occasion des élections municipales du 23 mars 2014, le FN a présenté 56 listes dans notre région : 30 dans le Nord et 26 dans le Pas-de-Calais (dont une vingtaine dans le bassin minier), une situation qui ne s’était pas produite depuis la création du parti d’extrême droite en 1972. Pour voir la localisation de ces listes, voir l’article paru dans La Voix du Nord.
À Hénin-Beaumont, Steeve Briois (n° 2 du FN) est élu dès le 1er tour avec 50,26% des voix. Dans toutes les autres communes où il présentait des listes (Lille, Dunkerque, Roubaix, Tourcoing, Lens, Carvin, Bruay-la-Buissière, etc.), le FN est en position de se maintenir au second tour. La situation économique et sociale ainsi que les plans d’austérité gouvernementaux ont grandement favorisé ces résultats.
Au-delà de la poussée électorale du FN, il faut signaler que l’extrême droite n’hésite plus à investir la rue. En janvier 2014, dans la foulée des “manifs pour tous” et de ses attaques homophobes, des milliers de catholiques intégristes et de militants d’extrême droite ont manifesté contre le droit à l’IVG. Quinze jours plus tard, une manifestation appelée “Jour de Colère” – clairement fasciste dans sa dynamique et ses composantes (cf. la vidéo ci-dessous) – a réuni plus de 20 000 personnes à Paris ; une initiative qui devrait se réitérer les 5 et 6 avril 2014 dans toutes les grandes villes de France, dont celles du Nord Pas-de-Calais.
Nous ne devons pas laisser se développer une telle banalisation de l’extrême droite. Chacune des victoires électorales du FN et chacune des apparitions publiques des groupuscules pullulant dans son sillage légitiment et renforcent les idées nauséabondes qui sont les leurs. Aujourd’hui plus que jamais : riposte sociale, populaire et antifasciste !
Dossier : Lutte contre l’extrême droite
Vidéo à propos du mouvement “Jour de Colère” :