Ci-dessous une fiche pratique circulant sur internet ainsi que deux tracts CNT sur le sujet…
Les fonctions de l’assemblée générale :
L’AG sert à avoir se rencontrer et à avoir des discutions collectives sur les problèmes qui traversent votre vie. Elle sert à élaborer des stratégies, des expressions et des décisions collectives pour construire et affirmer un mouvement d’appropriation des problèmes et des soucis que l’on pense individuels mais bien souvent collectifs. L’AG n’est pas le mouvement, c’est le lieu de décisions collectives du mouvement. Ce dernier est constitué de l’AG, mais aussi des commissions et de toutes initiatives individuelles et collectives. Rechercher à tout prix un discours unique n’est pas forcément pertinent puisqu’un mouvement est toujours multiple. La force d’un mouvement est dans l’expression de toutes ses différences plutôt que dans une unité factice et superficielle.
Les différents éléments d’une AG :
La tribune
La tribune sert à éviter que les AG soient trop bordéliques. Elle est un outil technique important pour le bon déroulement de l’AG. Sa fonction est d’organiser les débats en prenant en compte les différentes positions des gens. Elle peut être composée de 3 personnes aux tâches différentes :
- Le/la coordonnateur-trice : il/elle lance le débat en introduisant les différents points à l’ordre du jour et distribue la parole. Il/elle doit être à l’écoute des attentes de l’AG (énervement, confusion, enthousiasme, longueur…) et rythmer le déroulement de celle-ci. Sa fonction la plus difficile est d’essayer tout au long de l’AG de récapituler les différents points de vue et de formuler des propositions qui prennent en compte les paroles dites en AG. Quand cela est nécessaire, il/elle doit aussi formuler des propositions de vote claires sur certains problèmes soulevés en AG. Pour éviter que ce soit ceux qui ont une grande gueule qui parlent tout le temps et imposent leur point de vue, on peut organiser un tour de parole : le/la coordinateur-trice inscrit sur une feuille les gens qui désirent intervenir. Il/elle distribue ensuite la parole dans l’ordre des inscrits.
- Les 2 preneurs de notes : ils/elles prennent en note les différentes propositions, questions et débats qui parcourent l’AG et qui seront ensuite proposés par le/la coordinateur-trice.
L’ordre du jour
Afin que l’assemblée générale soit bien organisée, il est utile de proposer un ordre du jour qui soit discuté et qui convienne à tous et toutes (demander par exemple s’il y a des oppositions motivées à cet ordre du jour…). Il peut être aussi utile d’inscrire l’ordre du jour sur un tableau et de rayer progressivement les sujets qui ont été réglés.
L’assemblée en elle-même
Une AG est toujours longue et prendre des décisions collectives suppose une attention et une participation de chacun et chacune. C’est une chose que l’on ne pratique pas couramment car on nous apprend surtout à penser individuellement et pas collectivement. Les débuts sont souvent chaotiques. Faire des AG, c’est apprendre à penser et agir collectivement sans que d’autres personnes décident à votre place de ce que vous devez faire. C’est apprendre à faire les choses soi-même et ne pas les déléguer. De même, intervenir oralement en AG n’est pas une chose facile à faire. On peut alors écrire ses interventions sur un papier qui sera lu par les gens de la tribune. On peut également noter les quelques idées que l’on veut développer sur un papier pour ne rien oublier quand on parle. Il est aussi important de s’adresser avant tout à l’assemblée et non pas à la seule tribune : c’est l’assemblée qui décide et pas la tribune.
Les commissions
Tout ne peut pas être discuté en assemblée : il est parfois utile de créer des commissions où les conditions sont plus propices aux discussions qui seront évidemment soumises à l’AG suivante. Pour que les AG ne soient pas trop lourdes dans leur fonctionnement, il semble nécessaire de laisser une autonomie à ces commissions. Elles peuvent donc sortir leur propres textes, mais en leur nom et pas en celui de l’AG.
Les votes
La tentation de voter à tour de bras est souvent forte. La démocratie ne réside pas dans le vote, mais dans la participation de chacun à l’élaboration des problèmes que l’on juge importants. Alors voter, oui, mais pas sur n’importe quoi. La façon dont on pose les problèmes détermine généralement l’issue d’un vote. Soyez donc attentifs aux questions soumises au vote.
Tracts CNT sur le même sujet :
Ces deux tracts ne sont pas une copie du texte ci-dessus mais ils en reprennent quelques unes des idées et en présentent d’autres.
> Tract “AG mode d’emploi” de l’union régionale CNT Nord Pas-de-Calais
> Tract “AG mode d’emploi” du syndicat CNT éducation 59/62
Un autre texte intéressant :