Communiqué du 30 janvier

Manifestation enseignants-parents

Malgré l’arrivée d’un gouvernement dit de gauche en mai 2012, les politiques d’austérité n’ont de cesse de s’accroître. Les réformes de l’UMP n’ont pas été abrogées et celles du nouveau gouvernement perpétuent les politiques libérales.

Au-delà des manques récurrents de moyens, qui rappelons le frappent tous les services publics, il est d’autres questions encore plus fâcheuses.

La précarité galopante des personnels avant tout. Nombre d’entre eux et elles sont assujetti-e-s à la multiplication des contrats courts. Pire encore, l’État et les collectivités territoriales ont de plus en plus recours à des contrats de droit privé et les innombrables condamnations de l’État devant les prud’hommes sur la questions des CAE/CUI n’ont pas suffi à faire cesser ces pratiques de privatisation rampante des services publics. À cet état de fait, s’ajoute une politique d’austérité salariale où les bas salaires ne progressent plus malgré l’augmentation constante du coût de la vie.

Cette dégradation des conditions de travail des fonctionnaires conduit d’ailleurs à un accès de plus en plus inégal aux services publics. La qualité et l’implantation de ces derniers doivent cesser d’être revues à la baisse. Combien de fermetures de lits d’hôpitaux ? Combien de fermetures d’écoles ? Jusqu’à quand la population pâtira de ces politiques honteuses ne favorisant que les intérêts privés, les agences de notations et la troïka (UE, BCE, FMI).

Dans le même temps, la journée de carence, qui constitue une remise en question du droit à l’assurance maladie, tout comme le ballon d’essai sur une nouvelle attaque des retraites par répartition nous prouvent la nécessité de nous unir à la base et de construire partout des mouvements de grève puissants et volontaires. Nous en profitons pour rappeler ici que la CNT lutte pour la suppression des jours de carence tant dans le public que dans le privé.

Industries sinistrées, bas salaires, chantage à l’emploi, licenciements : ne nous y trompons pas, ces réalités odieuses sont bel et bien issues de la même politique en faveur du Capital. On le voit partout : PSA, Renault, Arcelor, Fralib et toutes les autres entreprises qui n’ont de cesse de vanter les logiques de marché et de compétitivité, ou encore le récent accord sur la compétitivité signé par les syndicats vendus CFDT, CFTC et CGC aux côtés du MEDEF doivent nous mobiliser massivement pour mettre en échec la casse du Code du Travail et la dégradation de la condition du monde du travail.

En délaissant les intérêts des classes populaires, le gouvernement fait sciemment le jeu du patronat. Les travailleurs et travailleuses du public et du privé ont les mêmes intérêts, leurs luttes doivent donc être communes.

Pour la CNT, il n’est d’autre choix que de mener la lutte par la grève et l’action directe des premiers concerné-e-s. L’important taux de grévistes dans les écoles du premier degré de la région parisienne le 22 janvier montre les possibilités de lutte qui s’ouvrent aujourd’hui. C’est à ce titre que la CNT participera à la journée de grève de la fonction publique du 31 janvier dans l’optique d’en faire un point d’appui pour la convergence interprofessionnelle et la construction du rapport de force qui permettra aux travailleurs et travailleuses de gagner sur leurs revendications.

Le Bureau confédéral